Pfiou quelle folie visuelle ! Quelle inventivité débridée ! Quel festival de loufoquerie !
Ca résume bien ce film, en effet The Saddest Music In The World, oeuvre dingue du canadien Guy Maddin (protégé du grand Cronenberg) est en effet hallucinant en tout point:
L'histoire:
Winnipeg, au Canada, en 1933, au coeur de la Grande Dépression. Lady Port-Huntly, baronesse locale de la bière, bien décidée à profiter de la fin proche de la Prohibition, lance le concours de la musique la plus triste du monde.
Des candidats du monde entier affluent vers la ville enneigée et glaciale. Attiré par le prix de 25 000 $, chacun tente d'interpréter à sa manière la plus profonde tristesse au cours d'une compétition euphorique, largement arrosé à la bière locale, la Muskeg, et suivie à la radio par des américains qui ont soif. De retour dans sa ville natale accompagné de la belle Narcissa, amnésique et nymphomane, Chester Kent, producteur de Broodway ruiné et cynique représentera les Etats-Unis. Réunis à cette occasion, les trois membres de la famille Kent s'affronteront bien au-delà de la seule musique et règleront à l'occasion d'anciens secrets de famille.
Mon avis:
Le monde est décidemment fou fou fou... Comment Madin a t-il réussi un film aussi captivant alors que l'image et floue, hésitante et à la couleur non déterminée ?! Il joue avec le noir et le blanc, enchainant des plans noirs et blancs avec des courtes scènes d'une couleur baveuse de série télé des 70's.
Erf le scénario est dingue à souhait, dépaysant... Les acteurs étonnent, surprennent, décalés tout comme ce film. Mension spéciale à la nubile Maria de Medeiros, délicieuse compagne de Butch dans le mythique Pulp Fiction et dont le rôle se résume en cette phrase qu'elle prononce langoureusement : "je ne suis pas américaine, je suis nymphomane".
A voir comme une curiosité raffraîchissante, qui passe uniquement à l'Utopia et peut être plus pour longtemps.
Ah oui une note : 7/10, film completement décadent.